Ne pas se laisser abattre. Telle semble être la devise adoptée par les agents de Pôle emploi, dont la mission de service public est, comme à chaque crise, scrutée de près.
Alors que la direction avait dans un premier temps cherché à réorganiser ses équipes pour assurer une continuité de service public et répondre in situ aux demandes les plus urgentes, le droit de retrait exercé par de nombreux agents et la menace d’un droit d’alerte côté syndical l’ont amené à repenser sa stratégie. Aujourd’hui, une grosse partie de l’effectif total est en télétravail, et les missions ont été réorientées.
Accueil et accompagnement dématérialisés
Pendant la crise, le gouvernement a souhaité que les échanges avec les partenaires sociaux permettent de « faire remonter du terrain les difficultés rencontrées par les salariés ». La CFDT avait donc alerté sur les conséquences de l’application de la réforme de l’assurance-chômage, notamment pour « les démissionnaires dotés d’une promesse d’emploi mais n’ayant pu reprendre une activité du fait du confinement ». Le message semble avoir été entendu, la ministre du Travail annonçant le 9 avril « une prise en charge par l’assurance chômage de tous les personnes ayant démissionné avant le 17 mars avec une promesse d’embauche en CDD ou CDI ». |
« Avec la fermeture des agences au public, le nombre d’appels a littéralement explosé et jusqu’à présent, les agents font face », explique Sandrine Etienne, la déléguée syndicale centrale CFDT. Elle en veut pour preuve les 200 000 demandeurs d’emploi qui en temps normal viennent actualiser leur situation en agence et qui depuis le 28 mars sont appelés à…