Temps de lecture 2 min
Extrait de l’hebdo n°3765
De nombreuses manifestations ont lieu dans tout le pays pour réclamer la libération de l’opposant Alexei Navalny et dénoncer un pouvoir corrompu, malgré une répression croissante. La CFDT dénonce une atteinte aux libertés fondamentales.

La répression se durcit en Russie. Au début du mois de février, des centaines de milliers de manifestants, dont de très nombreux jeunes, descendaient dans la rue pour réclamer la libération de l’opposant Alexei Navalny.
“La liberté de manifester, la liberté d’expression sont défendues partout dans le monde par le syndicalisme européen, elles justifient la remise en liberté d’Alexei Navalny.”
Fait nouveau, les mobilisations ont eu lieu dans plus d’une centaine de villes russes, y compris dans les provinces les plus éloignées de la capitale. Les arrestations se comptent par milliers, dans des conditions souvent indignes. « La liberté de manifester, la liberté d’expression sont défendues partout dans le monde par le syndicalisme européen, elles justifient la remise en liberté d’Alexei Navalny, rappelle Yvan Ricordeau, secrétaire national CFDT responsable de l’international. Le respect de ces droits fondamentaux nécessite une réponse ferme et coordonnée au niveau européen. »
Un pouvoir agacé
Pour rappel, Alexei Navalny, hospitalisé pendant cinq mois à Berlin après son empoisonnement au Novitchok en Russie, le 20 août dernier, était arrêté dès son retour en Russie le 17 janvier puis condamné à trois ans et demi de prison, sur la base d’une accusation peu solide dont l’unique finalité est de le rendre inéligible. En réalité, les enquêtes très documentées de l’équipe de Navalny sur la corruption à grande échelle qui ruine le pays, relayées sur les réseaux sociaux, agacent le pouvoir.
La corruption dévoilée
La dernière vidéo publiée sur YouTube, qui dévoile les fastes du palais construit par Vladimir Poutine sur les bords de la mer Noire, est devenue virale avec pas moins de 100 millions de vues. L’opposition acquiert ainsi, malgré l’emprise de la propagande sur la population, une plus grande visibilité à l’intérieur du pays, notamment auprès d’une jeune génération qui, née sous le règne de l’actuel président, aspire à un changement démocratique.