Grand débat national : Un espace d’expression à investir syndicalement abonné

Dans les territoires comme dans les lieux de travail, la CFDT invite militants et adhérents à participer au débat et y pousser leurs propositions. De nombreux outils sont d’ores et déjà disponibles.

Par Anne-Sophie Balle— Publié le 23/01/2019 à 14h44 et mis à jour le 14/01/2021 à 13h59

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« Transformer les colères en solutions », écrivait Emmanuel Macron dans sa lettre aux Français censée dessiner les contours du grand débat national. Lancé le 15 janvier devant 600 maires de l’Eure, cet exercice de démocratie participative à grande échelle se traduit, sur le terrain, par une multitude de réunions citoyennes sur tout le territoire. Une semaine après son lancement, la plateforme legranddébat.fr recensait plus de 690 événements. Alors que l’exécutif mise sur les élus locaux et les parlementaires de la majorité pour organiser les débats, d’autres acteurs sont prêts à s’y investir. À commencer par une partie de cette société civile si souvent malmenée au cours des derniers mois. « En choisissant de mettre de côté les corps intermédiaires, Emmanuel Macron s’est privé de ces capteurs de la société. Les syndicats, les associations et les élus locaux sont pourtant implantés dans les territoires et observent tous les jours les difficultés des Français », rappelait la CFDT, qui compte bien investir cet espace démocratique à différents niveaux. « En tant que citoyens, les adhérents et les militants ont toute légitimité à y participer », estime la secrétaire générale adjointe Marylise Léon. Pour alimenter la réflexion des participants, un support revendicatif décliné en cinq fiches pratiques est proposé. Il reprend les quatre thèmes du grand débat (fiscalité, transition écologique, services publics et organisation de l’État, démocratie et citoyenneté), auxquels la CFDT a souhaité ajouter un grand absent : le pouvoir d’achat.

Les unions régionales CFDT à la manœuvre

Également en ligne, un kit d’animation destiné à tous ceux qui voudront organiser ou coorganiser un débat avec d’autres. Et déjà, les unions régionales interprofessionnelles et les unions départementales sont à la manœuvre. Dans le Maine-et-Loire, quatre réunions seront organisées par la CFDT à Cholet (24 janvier), Angers (4 février), Saumur (28 janvier) et Segré (28 février). En Occitanie, l’URI a choisi de remodeler les « rencontres de proximité » organisées depuis un an à destination des adhérents et militants sur les bassins de vie. « L’idée n’est pas tant la proximité géographique que celle des centres d’intérêt et de ce que vivent les gens au quotidien », précise Grégory Martin, son secrétaire général. Plus au nord, le Syndicat CFDT Interco 56 vient d’adresser une lettre ouverte à l’Association des maires et des présidents d’EPCI du Morbihan pour demander l’ouverture de discussions axées sur le service public local. « Une première réunion citoyenne est prévue début février à Arzon, précise son secrétaire général, Jacky Meslin. Dans l’éventualité où trop peu de réunions auraient lieu d’ici à la mi-février, nous envisageons de solliciter l’UD 56 pour organiser, avec l’aide d’associations d’utilité publique, un débat sur le rôle de l’État…

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