Les forçats d’Uber Eats s’organisent abonné

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iconeExtrait du magazine n°469

Visibles pendant le confinement, les coursiers à vélo restent, malgré tout, des travailleurs de l’ombre. Méprisés par les plateformes, maltraités par les restaurateurs et parfois insultés par les clients, des livreurs angevins prennent la parole et s’organisent collectivement pour améliorer leurs conditions de travail. Une première au niveau local !

Par Anne-Sophie Balle— Publié le 20/01/2021 à 08h05 et mis à jour le 02/06/2022 à 09h58

Antoine Lelarge (CFDT Maine-et-Loire) aux côtés des coursiers angevins. Ce soir-là, lors des prises de parole, ces derniers dénoncent les insultes fréquentes, aussi bien de la part des clients que des restaurateurs.
Antoine Lelarge (CFDT Maine-et-Loire) aux côtés des coursiers angevins. Ce soir-là, lors des prises de parole, ces derniers dénoncent les insultes fréquentes, aussi bien de la part des clients que des restaurateurs.© Coralie Pilard

Ce vendredi 4 décembre à Angers, ils sont une soixantaine de coursiers à vélo à se rassembler place du Ralliement, à la nuit tombée. Une scène qui se répète dans de nombreuses villes de France depuis quelques semaines. Leur téléphone bipe à tout va.

Les demandes de commandes affluent. Mais, ce soir-là, personne n’y répondra. « On est prêt à sacrifier une soirée pour s’assurer un autre avenir », lâche Ousmane, son sac Uber Eats aux pieds. Le jour n’a pas été choisi au hasard. « Vendredi et…

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