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Extrait du magazine n°469
Visibles pendant le confinement, les coursiers à vélo restent, malgré tout, des travailleurs de l’ombre. Méprisés par les plateformes, maltraités par les restaurateurs et parfois insultés par les clients, des livreurs angevins prennent la parole et s’organisent collectivement pour améliorer leurs conditions de travail. Une première au niveau local !
Ce vendredi 4 décembre à Angers, ils sont une soixantaine de coursiers à vélo à se rassembler place du Ralliement, à la nuit tombée. Une scène qui se répète dans de nombreuses villes de France depuis quelques semaines. Leur téléphone bipe à tout va.
Les demandes de commandes affluent. Mais, ce soir-là, personne n’y répondra. « On est prêt à sacrifier une soirée pour s’assurer un autre avenir », lâche Ousmane, son sac Uber Eats aux pieds. Le jour n’a pas été choisi au hasard. « Vendredi et…