Mobilisation du 9 mai dans les fonctions publiques : la CFDT exige un service public de qualité abonné

Le 9 mai, les agents publics, fonctionnaires et contractuels, sont appelés à une journée d’action unitaire. Les syndicats réclament du respect de la part du gouvernement et les moyens de mener à bien leurs missions.

Par Guillaume Lefèvre— Publié le 07/05/2019 à 12h25

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« Agents publics respectés, service public de qualité ! » Le mot d’ordre de lien vers le contenu : Fonctions publiques - UFFA pour la journée d’action intersyndicale est clair : dans le cadre d’un dialogue social exigeant, les droits des 5 millions d’agents publics, fonctionnaires et contractuels doivent être améliorés. Cette journée de mobilisation est organisée, alors que le projet de loi de transformation de la fonction publique arrive devant les députés à partir du 13 mai. Après l’examen par la commission des lois de plus de 800 amendements et « après quelques évolutions, nous attendons plus et mieux de la part du gouvernement, argue Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques, que ce soit en matière de respect du statut, de garanties pour les contractuels et de qualité du dialogue social. »

Au programme des débats parlementaires à venir : dialogue social, recours aux contrats, accompagnement des transitions professionnelles, renforcement de l’égalité professionnelle. Sur l’ensemble de ces sujets, la CFDT continuera de porter ses revendications et « pèsera auprès des élus pour défendre les droits des agents », annonce d’emblée Mylène Jacquot. « Le gouvernement doit comprendre qu'il ne pourra réussir qu'avec le soutien des fonctionnaires qui ont, aujourd'hui, (…) un sentiment de profond délaissement », souligne Laurent Berger, dans un entretien aux Echos.

Un projet néfaste pour les agents et le service public

Réunies en intersyndicale, les neuf organisations représentatives de la Fonction publique (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FAFP, FO, FSU, Solidaires, et Unsa) exigent du gouvernement et des parlementaires le respect de leur statut et de leurs missions. « Depuis de nombreux mois, en dépit de leurs propositions, les organisations syndicales constatent que le pouvoir exécutif poursuit une politique contraire aux intérêts de la population, néfaste pour les missions publiques et pour les agents. » L’intersyndicale dénonce « le double langage du gouvernement qui prône la modernisation de la Fonction publique et le respect des agents publics, alors même qu’il ne revalorise pas leur rémunération, qu’il supprime des postes, engendrant une forte dégradation des conditions de travail, et veut affaiblir leurs droits et garanties. »

Pour Mylène Jacquot, « cette mobilisation est l’occasion pour les agents d’exprimer leurs attentes non seulement sur ce projet de loi, mais plus largement sur le service public et ses missions ». Si l’action de la CFDT a déjà permis l’amélioration, de certaines orientations du projet de loi – la refonte des rémunérations incluant une plus grande part au mérite a été écartée, les mesures sur l’égalité professionnelle seront mises en œuvre – « nous sommes encore très loin du compte ! », s’agace Mylène Jacquot.

De nombreux désaccords

Pour la CFDT-Fonctions publiques, les désaccords sont encore nombreux. Parmi ceux-ci, la possibilité de recourir plus largement aux contrats. Alors que la fonction publique compte déjà dans ses rangs près de 20 % de contractuels, le texte prévoit la création d’un contrat de projet, ouvert à l’ensemble des catégories, d’une durée d’un an à six ans, non renouvelable et n’ouvrant pas droit à titularisation. Le projet permet aussi le…

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