Réforme des retraites : encore insuffisant sur la pénibilité abonné

Le débat parlementaire en première lecture sur la réforme des retraites aura finalement tourné court. Après deux semaines mouvementées dans l’hémicycle, le Premier ministre a annoncé le recours à l’article 49.3 de la Constitution le samedi 29 février en fin de journée.

Par Jérôme Citron— Publié le 03/03/2020 à 07h38 et mis à jour le 18/01/2021 à 20h24

image

Sauf énorme coup de théâtre (il faudrait que les députés votent majoritairement une motion de censure qui entraînerait la chute du gouvernement, ce qui est tout à fait improbable), le projet de loi est donc considéré comme adopté en première lecture par les députés et va être débattu pas les sénateurs à partir du 20 avril. « Le recours au 49.3 est révélateur de l’incapacité de la représentation nationale d’aller au fond des débats sur une réforme fondamentale qui touche à l’un des principaux piliers de notre système de protection sociale, regrette Laurent Berger. C’est désastreux pour notre démocratie. »

En ce qui concerne le contenu même du texte (qui a été enrichi par quelque 200 amendements issus de la majorité et de l’opposition), la CFDT déplore que ses deux principales revendications n’y figurent pas. Il n’existe aucune avancée sur l’extension des mesures pénibilité aux charges lourdes et aux gestes répétitifs et il n’y a pas de clause de sauvegarde qui garantirait aux agents de la fonction publique qui n’ont pas ou très peu de primes de ne pas subir de perte à la retraite lors du passage au nouveau système.…

Pour continuer de lire cet article, vous devez être abonné.

s'abonner

Déjà abonné ? Connectez-vous