Réforme des retraites : sur la pénibilité, le patronat bloque et le gouvernement tergiverse abonné

Alors que le projet de loi sur la réforme des retraites s’apprête à être examiné par les députés, les concertations menées en amont avec les partenaires sociaux butent sur un point central. La prise en compte de la pénibilité pour les salariés exposés à des contraintes physiques au cours de leur vie professionnelle ou exposés à des risques chimiques.

Par Jérôme Citron— Publié le 14/02/2020 à 14h42 et mis à jour le 14/01/2021 à 19h35

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Le gouvernement a présenté plusieurs mesures qui améliorent le projet, notamment l’extension de la retraite progressive à la fonction publique et un dispositif de départ anticipé pour les aides-soignantes, mais il continue de renvoyer à des discussions ultérieures ce qui était au cœur des débats : comment permettre un départ à la retraite avant l’âge légal aux salariés dont l’espérance de vie a été impactée par leur activé professionnelle. « Il ne peut pas y avoir une réforme juste, si nous ne trouvons pas une solution. Nous constatons un gros blocage du patronat. C’est donc à l’exécutif et aux députés de prendre leurs responsabilités », a réaffirmé Laurent Berger en sortant d’une réunion à Matignon censée tirer le bilan des concertations, le 13 février dernier.

À l’heure où nous mettons sous presse (le 14 février), il n’y a pas encore de solution qui se dessine pour dépasser le statu quo, mais rien n’est définitif. À tout moment pendant la procédure parlementaire, le gouvernement peut déposer des amendements. De leur côté, les députés envoient des signaux de plus en plus visibles en direction de l’exécutif exprimant leur volonté d’améliorer la réforme, notamment sur la pénibilité, mais aussi sur les droits familiaux et l’emploi des seniors. Et ils refusent catégoriquement l’idée que…

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