Revenir au calme

Rien ne peut justifier la mort d’un jeune de 17 ans ! Toute la CFDT s’associe naturellement à la peine et à la douleur des proches de Nahel. Alors que la France s’embrase depuis une semaine, nous nous devons de réaffirmer haut et fort que l’heure n’est ni à l’exploitation de ce drame en soufflant sur les braises de la colère ni aux tentatives de minimisation pour de basses raisons politiciennes. Au contraire, l’heure est à l’apaisement.

Aujourd’hui, plus que jamais, la CFDT rappelle son refus de toute violence visant les biens, les personnes et les services publics – qui sont notre bien commun – et leurs représentants. Elle apporte son soutien à tous les travailleurs confrontés à l’insécurité sur leurs lieux de travail dans le cadre des émeutes ; elle appelle les employeurs, privés et publics, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer leur sécurité.

Ce drame et ses conséquences viennent brutalement nous rappeler à quel point la cohésion sociale et la légitimité de nos services publics, des agents et des élus doivent être renforcées.

Parce qu’il est primordial que la fracture entre les forces de l’ordre et la population ne devienne pas irrémédiable à cause du comportement inexcusable de quelques-uns, la CFDT demande qu’une large concertation soit rapidement ouverte pour mettre en place des mesures structurelles et améliorer les relations entre la population et la police. Parallèlement, la République se doit de réinvestir socialement tous les territoires qu’elle a négligés ces dernières décennies. Cela ne peut passer que par une relance significative et volontariste de la politique de la ville, qui doit retrouver une place importante dans les priorités gouvernementales. La CFDT et ses partenaires du Pacte du pouvoir de vivre sont prêts à y prendre toute leur part.