Une baisse du chômage en trompe-l’œil abonné

Surprenant. En dépit de la deuxième vague de Covid, et après une nette hausse au deuxième trimestre, le chômage reculerait, selon les derniers chiffres publiés fin octobre par la Dares.

Par Anne-Sophie Balle— Publié le 06/11/2020 à 07h55 et mis à jour le 14/01/2021 à 13h59

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Ainsi, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi diminue en catégorie A et s’établit à 3 673 400 en France métropolitaine au troisième trimestre, soit une baisse de 11,5 %. Impressionnante, cette baisse ne concerne en fait que les demandeurs d’emploi n’ayant exercé aucune activité, les deux autres principales catégories (B et C) qui englobent les personnes qui ont pu travailler (ou retravailler durant la période estivale, mais à temps partiel) ayant augmenté de façon quasi symétrique. Autrement dit, ces chiffres indiquent surtout une précarisation du marché du travail, avec un « effet de transfert » des demandeurs d’emploi vers les catégories B et C.

Le “halo du chômage”

Depuis le début de l’année, l’économie a détruit plus de 800 000 emplois, ce que les chiffres du chômage ne traduisent pas fidèlement. Le « halo du chômage » – qui regroupe les personnes souhaitant travailler mais n’étant pas comptabilisées comme chômeurs selon la définition du Bureau international du travail (plus restrictive) ainsi que les « découragés du marché du travail », qui ne se considèrent plus comme…

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