Le plein-emploi… coûte que coûte ?

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iconeExtrait de l’hebdo n°3905

Par Yvan Ricordeau— Publié le 30/01/2024 à 13h00

Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint.
Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint.© Joseph Melin

Depuis plusieurs mois, le gouvernement ne cache pas sa volonté de parvenir au plein-emploi, cet objectif qui consiste à maintenir le taux de chômage sous la barre des 5 %. La conjoncture économique incertaine – avec des défaillances d’entreprises qui bondissent de 34 % en un an et les prévisions de l’Insee sur la remontée du chômage – incite pourtant, dans la période, à la plus grande prudence.

Si le plein-emploi est un objectif auquel chaque acteur économique et social peut aspirer, il ne saurait être la boussole guidant toutes les politiques publiques et économiques dont le seul réel objectif serait qu’un durcissement des règles d’indemnisation du chômage permette d’y parvenir. Ne nous trompons pas de débat !

À propos de l'auteur

Yvan Ricordeau
secrétaire général adjoint de la CFDT

Le plein-emploi ne se mesure pas tant au niveau de chômage qu’au taux d’emploi et aux moyens d’y arriver. Augmenter la part de la population, jeune et moins jeune, exerçant un emploi afin que la France se rapproche de ses voisins d’Europe du Nord, voilà justement l’objectif et l’ambition de la négociation « Pacte de la vie au travail ». Or un tel objectif nécessite de s’interroger sur les conditions d’emploi, de débattre de la qualité du travail et du travail comme ascenseur social. Une telle ambition suppose de repenser les parcours, la formation et la reconversion. En tout cas, ce n’est pas en tapant sur les chômeurs tous les quatre matins que l’on parviendra au plein-emploi !