Le 8 mars, la CFDT a marché pour les droits des femmes

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iconeExtrait de l’hebdo n°3911

Répondant à un appel de la CFDT à faire grève et à manifester, plusieurs cortèges ont pris part aux marches organisées partout en France à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

Par Sabine Izard— Publié le 12/03/2024 à 13h00

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Le 8 mars avait une saveur toute particulière cette année. Seulement quelques jours après que le Parlement a validé la constitutionnalisation du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), des milliers de femmes et d’hommes ont pris part aux mobilisations organisées partout en France lors de la journée internationale des droits des femmes. La CFDT – qui, quelques jours avant, avait appelé ses militants à la grève dans le cadre de cette journée – était présente au sein des cortèges aux côtés des autres organisations syndicales et des associations de défense des droits des femmes.

L’égalité entre femmes et hommes n’est toujours pas atteinte

« Malgré les effets d’annonce du gouvernement de porter la cause des femmes “grande cause du quinquennat”, les inégalités et les violences envers les femmes perdurent dans la sphère professionnelle comme dans la vie privée », s’est indigné Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, à l’occasion d’une conférence de presse. S’agissant de l’égalité salariale, le rapport qui vient d’être rendu par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes au sujet de l’index égalité professionnelle montre que, cinq ans après sa création, il n’y a toujours pas d’égalité : « Les employeurs se préoccupent plus d’avoir une bonne note que de réduire réellement les écarts. »

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Sabine Izard
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La CFDT appelle donc le gouvernement à engager sans tarder une réforme du dispositif. Elle demande notamment que l’index ne concerne plus seulement les entreprises de 50 salariés et plus mais s’adresse à toutes les entreprises, y compris les plus petites. « Il y a actuellement des moyens et des leviers d’action pour faire évoluer la situation », a ainsi expliqué Marylise Léon, faisant référence notamment à la prochaine révision de l’index égalité professionnelle dans le cadre de la transposition de la directive européenne relative à la transparence.

« Nous voulons que de véritables sanctions soient mises en place vis-à-vis des entreprises où la dynamique en faveur de l’égalité salariale femmes-hommes n’est pas suffisante, a poursuivi la secrétaire générale de la CFDT. Nous sommes dans une année de possible refonte d’un outil d’action. Donnons les moyens aux représentants du personnel de mieux agir sur les questions d’égalité salariale. »